
Quels changements en matière de retraite progressive ?
La retraite progressive permet de diminuer son activité professionnelle (notamment en passant à temps partiel ou à temps réduit), tout en commençant à percevoir une partie de sa pension de retraite.
Jusqu’à présent, cette possibilité n’était ouverte qu’aux assurés totalisant 150 trimestres d’assurance et ayant atteint l’âge légal de départ à la retraite, moins deux ans, soit 62 ans pour les assurés nés à partir de 1968.
Un décret du 15 juillet 2025 est venu modifier l’âge à partir duquel le dispositif est accessible.
Ainsi, si la durée d’assurance requise ne change pas, le dispositif devient accessible dès l’âge de 60 ans, quelle que soit l’année de naissance de l’assuré.
Cette nouveauté s’applique aux pensions prenant effet à partir du 1er septembre 2025 et concerne l’ensemble des assurés : salariés du secteur privé, salariés et non-salariés agricoles, professions libérales, avocats.
L’objectif reste d’encourager le recours à la retraite progressive, un dispositif encore sous-utilisé en France par rapport à nos voisins européens : seuls 0,5 % des actifs partant à la retraite passent par cette phase de transition.
Pour information, les possibilités de refus de l’employeur face à une demande de passage en retraite progressive d’un salarié remplissant les conditions d’âge et de durée d’assurance sont limitées : le silence de l’employeur pendant deux mois après réception de la demande du salarié vaut acceptation. Seule l’incompatibilité de la durée de travail avec l’activité économique de l’entreprise peut motiver un refus, qui doit impérativement faire l’objet d’une lettre recommandée avec avis de réception dans ce délai de deux mois.
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